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Chez Mrs FIGG : chats, scones et livres à volonté !
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15 août 2013

« Le vrai sujet de leur peinture, c'est la lumière »

macchiaioli

Les Macchiaioli. Des impressionnistes italiens ?

Expo à l'Orangerie (Paris), avril – juillet 2013

Il est rare que je fasse des billets sur les expos que je visite (je confesse, je suis flemmarde !) mais les Macchiaioli auront droit à une exception. Pourquoi ? Parce que j'aimerais vous convaincre de profiter des derniers jours pour aller découvrir cette magnifique exposition … Vais-je réussir ?

Les Macchiaioli c'est quoi ? (pour la petite histoire, malgré quelques années d'italien à mon actif, j'ai mis plusieurs jours avant de réussir à prononcer correctement le mot !). Voilà une présentation succincte réalisée à partir du catalogue de l'expo.

Les Macchiaioli sont un groupe d'artistes italiens (essentiellement toscans) qui naît en 1855 et se disperse autour de 1870. Les grands noms en sont : Guiseppe Abbati, Giovanni Boldini, Odoardo Borrani, Vincenzo Cabianca, Giovanni Fattori, Silvestro Lega et Telemaco Signorini. Pour la plupart, ils étaient très pauvres et se réunissaient autour d'un mécène, Diego Martelli, lequel diffusait à Florence toutes les nouveautés (notamment françaises) qu'il voyait pendant ses nombreux voyages à l'étranger.

Les Macchiaioli sont les premiers à chercher la rupture avec la peinture académique qui domine alors en Italie. Ils sont considérés comme le 1er mouvement moderne de la peinture italienne.

Ils peignent en plein air et s'intéressent très fort à la lumière. Néanmoins, la lumière toscane est nettement plus franche, implacable, aveuglante … que la lumière parisienne ou normande dont s'inspirent les impressionnistes. Du coup, les peintures impressionnistes semblent plus douces que celles de toscans. Mais les 2 mouvements sont quasi contemporains. Les Macchiaioli sont également très novateurs, ils changent de format de toile (qui étaient plus petits pour entrer dans leurs boites à couleur).

Telemaco Signorini, Acquaiola a la Speria

Silvestro Lega, I promessi sposi, 1869

Leurs sujets de prédilection sont : la nature, les batailles des guerres d'indépendance de l'Italie auxquelles ils participent et les scènes (plus intimistes) de la vie paysanne ou bourgeoise (la bourgeoisie deviennant à cette époque la classe sociale dominante de la nouvelle nation italienne unie). La critique sociale est également présente. En revanche, ils délaissent les innovations techniques ou les scènes urbaines (ce qui les différencie des impressionnistes).

Telemaco Signorini, Scene de halage dans le parc des Cascine à Florence, 1864Ils ont peu de succès de leur vivant. D'ailleurs, le terme 'macchiaioli' est un terme péjoratif inventé par la presse pour critiquer leurs œuvres. En italien 'macchia' peut signifier 'tâche' ou 'esquisse' (on taxait souvent leurs œuvres d'inachevées !). Ils n'ont été redécouverts et exposés en Italie qu'à partir des années 1920-1930. En France, ils sont très méconnus.

Mon avis :

Habituellement, je ne suis pas très sensible aux peintures représentant des paysages (à part Turner). Or j'ai été charmée par ceux des Macchiaioli, par l'impression de voyager en Toscane sans quitter Paris … C'est très beau, ces campagnes italiennes écrasées de soleil. Il y a de la sérénité mais aussi un air de mystère …

Telemaco Signorini, Lune de miel, 1862-1863J'ai également beaucoup aimé les portraits, les scènes de vie bourgeoises, les intérieurs … bref, tous ces tableaux qui témoignent du mode de vie et de l’habillement au 19ème siècle (mon péché mignon !).

En revanche, je ne suis pas restée en extase devant les peintures à sujet militaire (même si l'histoire de l'Italie moderne me passionne depuis La Chartreuse de Parme) : je me lasse vite des soldats et cheveux morts (ou sur le point de …).

Pour finir, la mise en scène était excellente (de même que l'audio guide) avec cependant quelques réserves sur les œuvres de peintre français Paul Guigou (qui faisaient légèrement 'remplissage') … L'exposition se termine avec un (terrible) extrait du film « Senso » de Visconti.

Odoardo Borrani, Le 26 avril 1859

Silvestro Lega, La pergola, 1868

Silvestro Lega, Le chant d'un sorenello, 1867

Elle en parle également très bien : LOU

Et hop ! Mon second billet pour le Challenge de SHELBYLEE 'L'art dans tous ses états'

L'art dans tous ses états

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Commentaires
S
Je n'ai pas eu l'occasion de voir cette expo, mais j'avoue qu'elle m'aurait bien tentée, car je ne connaissais pas du tout ces peintres et j'aime assez les tableaux que j'ai vus d'eux dans les compte-rendus de l'expo. <br /> <br /> Merci pour ta participation !
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