«A quel moment un scientifique devient-il un tourmenteur ? Puis un bourreau ? Comment passe-t-on de Pasteur à Josef Mengele ?»
Le couloir des ténèbres de Anne Perry
Traduit de l'anglais (Corridors of the Night)
Éditions 10/18 (Grands Détectives) / août 2015
340 pages / 14,90 euros
Le Couloir des ténèbres est la 21ème enquête de William et Hester Monk. Cela fait longtemps que je suis cette série plus par habitude que par réel engouement. Or ce nouvel opus, qui place Hester au centre de l'histoire, est une excellente surprise.
Londres. 1870. Ancienne infirmière militaire, Hester remplace une collègue à l'hôpital Greenwich. Elle y rencontre les frères Rand, médecins et physiciens spécialisés dans le traitement de la leucémie. Sa déontologie et son sens moral vont être bousculés lorsqu'elle va découvrir de quelle manière les frères Rand se fournissent en sang afin de soigner leurs riches patients. Monk (l'époux de Hester) est toujours chef de la police fluviale de la Tamise, et Scuff, leur fils adoptif, s'affranchit progressivement de son sordide passé.
Le couloir des ténèbres est une enquête « toute neuve », sans lien direct avec les précédentes aventures du trio Monk/Hester/Rathbone même s'ils ont chacun leur rôle à jouer dans celle-ci.
On y retrouve les ingrédients habituels de Anne Perry : des questions éthiques, une enquête qui n'hésite pas à ébranler ses personnages principaux, des scènes de tribunal, des aristocrates ambigus voire malsains. Alors pourquoi cette enquête m'a-t-elle davantage plu que les dernières, globalement décevantes ? Probablement parce que j'apprécie beaucoup le personnage de Hester, parce que la thématique abordée (les essais médicaux) est nouvelle et intéressante – voire fascisante, et enfin, parce que le rythme est fluide et que tout est bien ficelé.
Pour conclure, c'est une bien agréable lecture !