« La confiance en soi, c'est au rayon frais, ça moisit vite »
Les Oreilles de Buster de Maria Ernestam
Traduit du suédois (Buster öron)
Babel (2011) / 475 pages / 9,80 euros
Bien qu'il m'ait été chaudement conseillé par une collègue de travail avec laquelle je partage de nombreux coups de cœurs littéraires, j'ai été déçue par ce roman suédois.
Eva, 56 ans, confie à son journal intime offert par sa petite-fille favorite, son enfance puis sa vie de jeune fille en prise à une famille dysfonctionnelle et d'une mère abusive (*encore une !*). Ni l'amour de Sven son époux, ni sa passion pour ses rosiers ni la vieille dame acariâtre dont elle s'occupe n'arrivent à détourner Eva de ses noirs souvenirs.
Les Oreilles de Buster est une histoire de vengeance où l'on soupçonne d'emblée une issue tendue. « J'avais 7 ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et 17 ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution » (p.13). Malheureusement, c'est également une histoire où l'on voit les événements arriver longtemps à l'avance (sauf l'identité de Sven, à la limite de la moralité). Bref ! Je trouve qu'il s'agit d'un roman pas très original même si je ne risque pas d'oublier de sitôt le sort de Buster ni le châtiment infligé par Eva à un type peu recommandable.
Au final, c'est difficile d'expliquer ce qui m'a déplu. Peut-être la fin qui traîne en longueur ? Peut-être le personnage de John, le fiancé anglais niais et la romance pas crédible ? Peut-être est-ce que sujet (la mère abusive) que j'ai trop fréquenté en littérature ces derniers temps ? J'ai parfois été lassée que Maria Ernestam sous entende des vérités qui s'avèrent fausses 100 pages plus loin ?
Les Oreilles de Buster est donc un roman pas désagréable à lire mais auquel je n'ai pas accroché … Heureusement que j'avais d'autres livres chouettes dans mes bagages !