« Je te kiffe … Je voudrais avoir une machine à remonter le temps »
Bridget Jones 3. Folle de lui, de Helen Fielding
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni)
Albin Michel (2014) / 448 pages / 21,50 euros
J'étais curieuse de savoir comment Helen Fielding imaginait la suite des aventures de la très gaffeuse et londonienne Bridget. Or, je ne m'attendais pas au ton très nostalgique du livre (surtout dans les premières parties).
Bridget Jones, Folle de lui débute environ 15 ans après le tome 2. La vie de Bridget a pris un tournant inattendu car elle est désormais maman solo de 2 enfants (Billy, 7 ans et Mabel, 5 ans), le cœur brisé depuis le départ de son époux. En outre, elle supporte difficilement ses 50 ans.
Si on retrouve les obsessions récurrentes de Bridget (perdre du poids, trouver l'âme sœur, tenir ses bonnes résolutions …), on rigole pourtant beaucoup moins que dans les tomes précédents car sous son amusante superficialité se cache une authentique détresse. J'ai d'ailleurs trouvé que Bridget gère sa vie et sa famille avec beaucoup de courage (malgré un éternel manque d'organisation, de ponctualité, de rationalité …).
J'avais également hâte de renouer avec Daniel Cleaver. Si Helen Fielding est dure avec Bridget et Mark Darcy, elle est carrément cruelle avec Daniel car c'est le tome de la maturité et certains défauts séduisant à 30 ans sont carrément pathétiques à 50 … Pareillement, j'ai été agacée par l'humour un peu trop souvent scatologique (est-ce moi qui a grandi ? ou est-ce que c'était différent dans les tomes d'avant ? je ne m'en souviens plus ...)
Ce tome 3 évoque également la jungle des rencontres via Internet et l'addiction aux réseaux et aux sites de rencontres, la différence d'âge dans un couple et la peur du regard des autres (surtout les autres mamans) … Bref ! Pas des thèmes hyper amusants ni originaux. Cependant, j'ai quand même rit à plusieurs reprises notamment avec les passages autour de Billy et Mabel et les galères de maman de Bridget (qui proviennent sûrement de l'expérience personnelle de Helen Fielding).
Bref ! c'est une lecture en demi-teinte, mais que j'ai finalement lu sans déplaisir.