"Les femmes ont plus de malice dans un seul de leurs cheveux que les hommes dans tous les poils de leur barbe"
Robin des bois, le prince des voleurs de Alexandre Dumas (père)
Points (Les Grands romans) / 2010 / 395 pages / 7,50 euros
Que c'est MAUVAIS ! Quelle mauvaise pioche ai-je faite en choisissant ce titre d'Alexandre Dumas pour commencer mon été !
Dans ce roman historique et d'aventures, le romancier français du XIXème siècle raconte une légende médiévale anglaise. On dirait presque du Walter Scott (mais en 1000 fois moins bien évidemment).
Le récit débute en 1162, pendant le règne de Henri II.
Lors d'une transaction secrète, douteuse et nocturne, un orphelin est confié à un couple de garde forestier, Gilbert et Madeleine Head. Ils l'élèvent avec amour et honnêteté, isolés au cœur de la forêt de Sherwood. Devenu adolescent, le jeune Robin est un habile archer qui à soif d'aventures et de justice. Lorsqu'il rencontre la belle Marianne et son frère Allan, menacés par l'inique baron de Fitz-Alwine, il se range à leur cause. Il découvre également qu'il fut jadis dépossédé de son héritage. Le récit s'achève par la création de la communauté de la forêt, peuple de rebelles saxons, « libérés » du pouvoir féodal, avec Robin Hood à leur tête. (peut-être existe-il une suite?)
Alexandre Dumas incarne le mythe de manière inattendue : Robin est un adolescent joyeux, fougueux, sensible mais qui n'a aucun scrupule à abattre mortellement ses ennemis. Les personnages traditionnels de la légende sont présents (mais fades) : Frère Tuck, la belle Marianne (accompagnée d'un frère que je ne connaissais pas), Petit-Jean … Et d'un méchant colérique et fort ridicule. Les guets-apens et les combats ne manquent pas. Idem pour les évasions (répétitives) des geôles du méchant (décidément bien mal gardées).
J'avoue avoir survolé les chapitres à partir de la moitié du roman.
J'ai été extrêmement déçue que le contexte féodal, l'époque médiévale et son climat politique ne soient pas développés. Le Robin des bois, prince des voleurs d'Alexandre Dumas est finalement un roman sentimental très niais (avec de forts emprunts au roman gothique anglais : forêt, souterrains, héroïnes qui s'évanouissent …).
Selon moi, il n'y a rien à retenir. Les éditions POINTS auraient largement pu se passer d'ajouter ce titre à leur catalogue. Pas étonnant que ce soit un roman méconnu de l'oeuvre par ailleurs valeureuse d'Alexandre Dumas.
Pour moi, "Robin des Bois" ça sera toujours la version de 1991 avec Kevin Costner et la BO de Bryan Adams ...