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Chez Mrs FIGG : chats, scones et livres à volonté !
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15 janvier 2014

« L'amour n'est pas une fin en soi, mais un cheminement grâce auquel un être humain apprend à en connaître un autre »

stoner

Stoner de John Williams

Traduit de l'anglais par Anna Gavalda (Stoner)

Le dilettante (2011) / 381 pages / 25 euros

Stoner est un roman rendu accessible aux non-anglophones grâce au coup de cœur d'Anna Gavalda, qui l'a traduit (*cela dit, RAV avec ses textes personnels que je n'apprécie pas, contrairement à Stoner que j'ai aimé !*). Publié aux États-Unis en 1965, c'est un roman de John Williams (1922-1994) prof de littérature et d'art d'écrire à l'université, auteur peu connu et peu prolifique.

Un récit de vie. 1910. William Stoner est fils d'obscurs agriculteurs du Missouri qui, grâce à sa découverte de la littérature, change son destin et s'élève au statut privilégié d'universitaire. On découvre également sa vie sentimentale, misérable, à cause d'un mariage raté avec une jeune fille victime de son éducation pudibonde qui se transformera en harpie vengeresse.

Le point fort du roman est l'empathie que l'on ressent pour le personnage principal. Stoner passe complètement à côté de sa vie, faite de renoncements (ses parents qu'il délaisse, son mariage, sa paternité, ses aspirations littéraires … jusqu'à sa retraite forcée) à cause de sa naïveté et parce que c'est un homme de conviction. Certes, William Stoner ne marque pas son époque mais il est d'une droiture, d'une pureté (intellectuelle, sentimentale) et d'une patience qui forcent l'admiration. Bizarrement, j'ai été passionnée par cette vie sans vagues (exceptée quelques fulgurances) et entièrement consacrée à la littérature anglaise et à l'enseignement. Et de rêver d'un avenir meilleur pour lui …

Intéressant également le microcosme protégé du campus universitaire qui abrite l'intégralité de la vie de Stoner où les catastrophes mondiales (1ère Guerre mondiale, Grande dépression) pénètrent à peine et qui parallèlement, est le théâtre de rivalités féroces entre professeurs. « C'est pour nous que l'université existe. Pour les dépossédés du monde » (page 45).

La narration est fluide et sobre, William Stoner n'est qu'émotions rentrées, discrétion et désillustions. Une belle histoire d'anti-héros.

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Commentaires
S
moi non plus, je ne suis pas fan de Gavalda...mais sa traduction me tente, déjà les antihéros , tout de suite, ça me parle, le milieu universitaire américain du siècle cerner aussi... donc noté
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