« Elle n'avait rencontré aucune famille aussi éprise de sa propre mythologie »
Maine de J. Courtney Sullivan
Traduit de l'anglais (États-Unis)
Le Livre de Poche / 2014 / 594 pages / 8,30 euros
J'étais très excitée à l'idée de lire ce livre car j'avais beaucoup aimé Les Débutantes mais finalement c'est une déception et je ne trouve pas grand-chose à en dire. (j'ai même hésité à écrire ce billet …)
Il s'agit des pensées de 4 femmes, Alice (la grand-mère), Kahtleen (sa fille), Maggie (sa petite-fille) et Ann Marie (sa belle-fille), qui passent l'été dans le cottage familial, dans le Maine. L'endroit est charmant, au bord de l'océan, dans la banlieue de Boston, mais les relations entre générations sont venimeuses. Ni leur foi, ni leurs origines irlandaises communes ne semblent pouvoir rapprocher ces femmes …
Comme dans toutes les familles, chacune est persuadée d'avoir raison et de la légitimité de ses actes. Or, il n'y a pas de vérité universelle, seulement une manière différente de percevoir les choses en fonction d'un vécu. Comme dans toutes les familles, il y a des non-dits, des incompréhensions et des reproches larvés. Dans quel but, J. Courtney Sullivan nous assène-t-elle ça ? Je l'ignore encore car finalement rien n'est résolu (ou si peu) à la fin de l'histoire. D'autre part, j'ai été peu sensible aux personnages féminins (les personnages masculins étant, encore une fois chez cette auteure, très effacés).
Pas très original (la chronique familiale sur plusieurs générations c'est du déjà-vu) mais pas désagréable à lire non plus (bien qu'un peu plat), Maine me sortira vite de l'esprit. On n'y retrouve absolument pas le peps, le féminisme et les personnages hauts en couleur que j'avais apprécié dans Les Débutantes.