« Deux fois par jour, je bénéficie d'une fenêtre sur d'autres vies, l'espace d'un instant »
La Fille du train de Paula Hawkins
traduit de l'anglais : The Girl on the Train
Sonatine Editions / 2015 / 378 pages / 21 euros
Je m'attendais à être enthousiasmée par ce roman policier psychologique anglais que tout le monde semble lire (*notamment dans le train que j'emprunte longuement chaque jour*) mais finalement j'ai été un peu déçue.
Deux fois par jour, à 8h04 et 17h56, Rachel prend le train entre la banlieue où elle habite et Londres. Divorcée et très déprimée, elle transfert ses espoirs (déçus) d'une vie de famille heureuse sur un couple qu'elle observe depuis le train. Elle ne les connaît pas personnellement mais aime surprendre des instants volés à leur quotidien. Elle imagine un couple modèle, amoureux, qu'elle baptise Jess et Jason. « Deux fois par jour, je bénéficie d'une fenêtre sur d'autres vies, l'espace d'un instant. Il y a quelque chose de réconfortant à observer des inconnus à l'abri, chez eux » (p.14). Mais, un jour, Jess est portée disparue dans les médias. Rachel va aider (entraver ?) l'enquête et sa jolie vision du couple modèle va voler en éclats.
La Fille du train est un roman qui joue sur les faux-semblants des situations et des personnages, ambigus, potentiellement tous assassins. Ça fonctionne globalement bien mais c'est du déjà vu (dans le genre, j'ai davantage été scotchée par Les Apparences ou Avant d'aller dormir). Il y a indéniablement des longueurs et des redites tout au long du livre. Et surtout, le personnage principal Rachel, alcoolique et désespérément accrochée à son ex-mari, est a mieux pathétique, au pire horripilante.
Pour conclure, si l'effet page-turner n'a pas été efficace sur moi, si je me suis parfois ennuyée, j'ai néanmoins poursuivi ma lecture jusqu'à la fin.